Lundi
Nous débutons notre premier volet de cours de premiers secours (FA1). Nous aurons deux fois 16 heures de cours. Le diplôme obtenu à l’issue de cette formation est demandé quasi systématiquement aux guides par les employeurs.
C’est une intervenante extérieure, Sirpa Miettinen, spécialiste des situations de crise, qui dispense les cours. Elle a opéré lors de catastrophes dans le monde entier. Son rôle consiste à diriger les équipes internationales intervenant sur les différents théâtres. Elle est parfois restée plus d’une année sur des terrains d’opérations au Kenya, aux Philippines, en Indonésie ou en Somalie. Bref encore une pointure.
Lorsque la population est confrontée à une situation de crise ou à un accident, les réactions immédiates sont dans la majorité des cas la paralysie (50 à 75%) ou très rarement la panique (1 à 3%). Seules 10 à 30% (dans le meilleur des cas) des personnes ont un comportement approprié. Le but de ces cours est de nous faire rentrer dans ce pourcentage. Dans mon cas, c’est un peu plus qu’une remise à niveau puisque j’ai obtenu mon brevet de secourisme il y a un peu plus de 25 ans. Et lorsque l’on sait qu’il est important de se recycler tous les 3 ans pour ce type de connaissance… Sirpa nous explique qu’en 20 ans les méthodes d’enseignement et de pratique ont changé une douzaine de fois. Notamment parce que ces méthodes sont basées sur une simplification et une mémorisation aisée.
Les cours sont bien en anglais mais les supports ne le sont pas toujours… Cela parle des étapes du traitement d’un accident :
Evaluation de la situation, Notification d’urgence, Premiers diagnostic, Première réponse, Premiers secours, Transport, Traitement, Réhabilitation.
Nous pratiquons (sur mannequin bien sûr) la respiration artificielle et le massage cardiaque. Je dois avouer que je suis assez content parce que mes souvenirs ne se sont pas trop délités avec le temps. C’est comme le vélo, ça ne s’oublie pas.
Si on ne doit retenir que quelques points essentiels qui peuvent sauver des vies :
1. Lorsque quelqu’un est inconscient, le premier geste essentiel est de dégager les voies respiratoires. De nombreuses personnes meurent par suffocation alors qu’elles sont inconscientes mais que leur état n’est pas critique.
2. Deuxième geste, immédiatement après : on appelle les secours. En Finlande, c’est le 112 comme partout en Europe. Même si en France, il est redirigé vers le SAMU ou les pompiers.
3. S’il y a détresse respiratoire (on ne perçoit pas de respiration, il suffit de mettre sa joue contre les lèvres du blessé car la peau est fine est doit pouvoir percevoir même un faible souffle), on pratique 2 expirations dans la bouche du blessé. Pas la peine d’y aller comme un bourrin, sous peine de faire éclater l’ensemble. Puis 30 mouvements cardiaques. On peut aller jusqu’à 50 et il y a débat chez les urgentistes pour aller jusqu’à 100. L’oxygène contenu dans le sang est suffisant. Puis à nouveau 2 expirations. Et ainsi de suite.
4. Le coeur se trouve au milieu (même s’il est orienté à gauche) au niveau des mamelons (chez les hommes, parce que chez les femmes – je ne vais pas vous faire un dessin – ça dépend…). Le massage cardiaque se pratique bras tendus (en bloquant les coudes). On doit appuyer d’un mouvement fort descendant verticalement (avec la paume de la main en minimisant la surface d’appui) représentant 1/3 de la cage thoracique à raison de 100 mouvements par minute (le rythme de Staying Alive des Bee Gees. Excellente campagne de prévention en Angleterre, rentrée dans toutes les têtes britanniques). Bon, si vous êtes un athlète de haut niveau, vous tiendrez 5 minutes à ce rythme sans baisser. On oublie les feuilletons américains où les médecins lâchent l’affaire au bout d’une demi-heure sans se relayer. Mais cela n’empêche que l’on arrête uniquement quand un personnel médical vous en donne l’ordre.
5. On a entre 4 et 6 minutes pour rétablir un rythme cardiaque en cas d’arrêt. Et si on dépasse les dix minutes d’arrêt, les risques de dommages irréversibles au cerveau sont très importants. Bref on se magne. C’est pourquoi si vous voulez aider et pratiquer les premiers secours, vous devez prendre la main, devenir le leader de la situation et donner des ordres très précis. Machin, tu appelles les secours et tu dis ceci. Truc, tu te positionnes là pour attendre les secours et Bidule, tu vas placer des signaux indiquant l’accident en amont et en aval pour éviter le sur-accident.
6. Lorsqu’une personne est en état de choc mais qu’elle respire (pas juste si elle trouve que les impôts ont trop augmenté) elle a un coeur qui bat très vite, des sueurs. Il faut surélever ses jambes pour aider la pression artérielle à remonter, mais ne pas donner à boire pour éviter les vomissements.
7. Une personne qui respire (donc son coeur bat) mais est inconsciente doit être placée en Position Latérale de Sécurité.
7. Bon sinon, une remarque que j’ai toujours appliquée, y compris avec mes enfants, quand ça pleure, que ça crie, ce n’est pas grave, ça respire et le sang circule. On s’occupe toujours en priorité des personnes inconscientes.
8. Parler, toucher et rassurer une victime est très important pour éviter un choc notamment.
J’espère que je n’ai pas dit trop de conneries mais je ne manquerais pas de corriger l’article si mon oncle cardiologue, qui me lit, me fait des remarques.
Bon, je vous passe les détails et je ne saurais que trop vous recommander de faire quelques stages de secourisme parce que c’est intéressant et que c’est peut être moi que vous sauverez si ce n’est l’inverse…
Mardi
La deuxième journée est consacrée aux contenus des trousses de secours idéales pour une expédition, à la vérification des trousses dont nous disposons et à des cas pratiques. Sirpa est venue avec ses deux chiens Labrador Golden Retriever qu’elle a en pension puisqu’en plus de sauver des vies, elle accueille des chiens destinés à être guide (personnes handicapée ou à déficience visuelle). Ces deux magnifiques chiens, frère et soeur, sont des boules d’énergie et d’affection. Heureusement qu’une bonne partie du cours se passe en extérieur pour les cas pratiques.
Mixu, First Aid Ninja, selon ses dires.
Après cette journée, nous passons tranquillement la soirée dans nos chambres et certains profitent de ce relatif calme pour aller au sauna. Alors que je prend l’air pour goûter à l’une des dernières douces soirées avant l’attaque de l’hiver, Henrik et Johannes débarquent à 22h30 en vélo nus comme des vers. Ils étaient au sauna et ont réussi l’exploit de laisser leurs affaires dedans. La porte du sauna se ferme automatiquement à 22h00 si on n’est pas à l’intérieur. Chris est lui à l’intérieur mais ne peut ouvrir. Apparemment les anglais sont fâchés avec les serrures finlandaises. Ils font appel à Big Mikko, le super intendant du campus pour le délivrer. Celui ci ouvre la porte qui n’était pas close et explique au représentant britannique comment ouvrir une porte qui n’était fermée que dans son esprit. Big Mikko est surnommé ainsi pour le différencier de notre professeur Mikko. Le surnom n’a pas dû être trop difficile à trouver par les promotions précédentes vu la carrure du bonhomme. Comme dirait Audiard quand les grands de 120 kilos parlent, les petits de 70 écoutent. Big Mikko captive son auditoire…
Pour en revenir aux vélos utilisés par mes petits camarades nudistes d’un soir, nous disposons d’un parc de 3 ou 4 vélos. Ils sont dans un état catastrophique et tiennent grâce aux réparations de fortune que nous avons faites. Ma préférence va vers un grand vélo auquel il manque une pédale et qui freine au moyen du rétropédalage. Freiner et prendre un virage relève de l’exploit mais il rend service et se rendre au supermarché en vélo quand il pleut reste pratique. Nous sommes à peu près certain qu’au vu de l’état, personne ne se sentira l’âme d’un voleur en les voyant. D’autant plus que les petits jeunes de l’école forestière qui sont sur le campus disposent pour la plupart d’entre eux de moto 50cm3 qu’ils font pétarader après leurs cours. Comme dirait Henkka à propos d’une des voitures du collège, si quelqu’un vole cet engin, c’est qu’il est désespéré.
Mercredi
Ce jour, cours sur les GPS et plus précisément sur les coordonnées géographiques en degrés, minutes, secondes. Ben ouais, comment additionner des carottes et des choux. Pour une fois que je comprends un truc avec plus de 3 chiffres, je ne vais pas me plaindre. Et puis, ça peut avoir son petit côté pratique en cas d’urgence de savoir communiquer une position précise.
Comme on est dans le thème de l’orientation, petit exercice à partir de 13h30 autour du campus. Nous devons retrouver 5 balises en moins de deux heures. Autant vous dire de suite, que je me suis pris les pieds dans le tapis et que j’ai achevé la petite promenade d’environ 6 ou 7 kilomètres en 2h30. Je suis rentré un peu désespéré en pensant avoir été un gros nul. La petite balade bucolique s’est transformé en expédition dans les marais et la forêt dense. Je ne pensais pas que la nature était si sauvage à proximité immédiate de Kuru. J’ai malgré tout réussi à trouver les 5 balises en tombant à chaque fois pile dessus. Après avoir interrogé mes amis, je fus un peu rassuré sur mon niveau. Certains n’ont pas trouvé toutes leurs balises et les derniers ont été récupérés à plus de 19h00. Peut être pas le meilleur (Chris, Mixu et Osma sont des tueurs) mais définitivement pas hors du coup le vieux.
En fin de soirée, Kimmo me propose de faire un tour en bateau, pêcher et passer la nuit sur une ile à 7 ou 8 kilomètres de navigation de l’embarcadère de Kuru où il a laissé son bateau. Nous profitons d’une des dernières journées chaudes avant les premières gelées. Ce fut un moment extraordinaire de calme, de quiétude hors du temps. Un moment rare que j’apprécie à sa juste valeur et qui me donne envie (encore plus, si c’était possible) de partager avec d’autres cette richesse finlandaise. Je mesure parfaitement la chance qui est la mienne (même si je m’en suis donné les moyens) de pouvoir vivre ces moments dans une nature sauvage et pure.
Petite précision : il n’y a aucune retouche sur les photos qui suivent… Après je ne dis pas qu’il y a un peu de talent.
Au niveau du génocide chez les animaux vertébrés aquatiques à branchies, on a été très raisonnable. Trois petits attrapés et relâchés. Heureusement qu’on avait prévu autre chose pour nous sustenter.
Comme le soulignait Kimmo, tout ça est à 40 km de le deuxième ville de Finlande.
Jeudi
Lever 6h00 pour pouvoir repartir pour une journée avec Henkka basé sur l’étude des oiseaux. Il fait un peu plus frais ce matin et la température du lac étant supérieur à celle de l’air, nous avons droit à un retour au GPS dans un brouillard très san franciscain.
Henkka nous conduit (enfin pour le coup, c’était moi qui conduisait) dans la réserve d’Ahtialanjarvi (près de Tampere) qui veut dire quelque chose comme Lac où l’on danse. Dans les temps reculés, il n’y avait pas de Maison des Jeunes, de discothèques ou de Meetic pour s’adonner à la passion de la danse et/ou rencontrer des jeunes gens. Bref il fallait trouver un espace assez plat pour danser. Il semble donc que les rives de ce lac aient accueilli certaines soirées endiablées.
Nous traversons un bout de forêt pour nous retrouver sur les rives du lac où Henkka nous demande de choisir un espace pour « flemmarder » et essayer de nous mettre au rythme de la nature. Certains d’entre vous se disent peut-être que je suis en train de devenir mystique ou que j’ai intégré une secte de furieux écologistes qui veulent résonner avec la nature mais je vous promets que l’exercice vaut d’être tenté. Pour tout dire, cela correspond à l’idée que je me fais de ce qu’il est nécessaire de proposer dans ce pays. Sa richesse est cette nature pure et sauvage et tenter de calquer un style de vie citadin à grands traits de consommation fun et de timing serré ne rime à rien. C’est dénaturer (dans les deux sens) l’essence même de l’intérêt qu’on peut trouver à appréhender les espaces, le rythme et l’esprit d’une des dernières terres vierges d’Europe. Cela demande sans doute de la part de celui qui choisit cette voie un effort afin de ne pas tomber dans une facilité évidente de rentabilité. C’est sans doute plus dur à expliquer au retour des vacances.
– Qu’est ce que tu as fait pendant tes vacances?
– Rien. Ecouter, respirer, sentir, vibrer, regarder, rire et parfois pleurer mais sinon rien.
Je ne veux pas critiquer les personnes qui choisissent de faire de la motoneige, de la raquette, du ski, du chien de traineau, etc. Je peux d’autant moins le faire qu’une partie des activités que je proposerai à l’avenir incluera sans doute ces éléments mais elles ne peuvent et de doivent pas être une finalité à mon sens.
Je me permets de vous retranscrire le texte que nous a donné Henkka sur ce relâchement en forêt. Ceux qui ont fait un peu de sophrologie dans leurs activités sportives comprendront sans doute le propos.
Flâner en forêt by Timo Järvenpää
Le principe de ce passe-temps est très simple: le flâneur cherche son chemin dans une zone de forêt, où il traîne selon son propre désir. Tout en se relâchant, il observe la vie animale, les pistes et les traces, étudie les plantes et écoute les chants d’oiseaux. La chose primordiale est de se déplacer silencieusement et pacifiquement. Parfois, il s’assoit et reste ainsi pour un moment.
Traîner en forêt vous offre de formidables opportunités d’observation de la nature. En même temps que le calme apparaît, l’agitation quitte votre esprit. Cela nettoie votre cerveau de toute cette écume, résidu de votre travail. La cacophonie devient harmonie.
Environnement et territoire
L’environnement idéal pour le lâcher prise est une forêt ancienne avec des terrains variés. Dans les anciennes forêts, la variété des détails est beaucoup plus importante que dans une jeune forêt frappée du sceau de la sylviculture. Les zones les plus inadaptées pour le promeneur sont les milieux ouverts par une découpe.
Le lâcher prise dans la forêt est une activité unique mais qui peut aller de pair avec une autre. La pratiquer en groupe accroît les risques de troubles et influe immédiatement sur la connexion fragile entre le flâneur et la nature environnante. Un territoire assez grand est fondamental. Une zone de loisirs qui grouille de monde est à ce titre hors de question.
Expertise et équipement
L’expérience sera d’autant plus gratifiante que le flâneur a une connaissance pointue de la nature. Comprendre la fonction de l’écosystème ne peut que lui apporter de meilleures expériences intérieures. Ces moments peuvent donner un sentiment profond de satisfaction. Certaines compétences sauvages sont également essentielles. Souvent, il y a d’autres passe-temps qui se rapportent à la flânerie en forêt, comme la photographie, la collecte, l’observation des oiseaux, etc. Ces passe-temps exigent leur propre équipement. Mais l’équipement de base se limite à des vêtements contre la pluie et quelques provisions.
La planification de nouvelles zones de loisirs
En Finlande, nous avons une énorme demande sociale pour la création de nouvelles aires de loisirs. Dans le Sud, les forêts appropriées pour la flânerie en forêt sont fragmentaires. Pour toutes ces vieilles forêts qui sont planifiées pour rentrer dans un programme de conservation, il semble essentiel qu’elles soient reliées à un anneau de forêts environnantes gérées par la sylviculture afin que le résultat atteigne au moins 50km2. Cette méthode donnerait beaucoup plus de possibilités à un flâneur enthousiaste.
L’après-midi est consacré à l’observation des oiseaux sur les rives d’un lac près de Tampere.
Vendredi
Matinée dédiée à la présentation de l’expédition en Russie à proximité du Parc National de Paanajärvi d’où provient une partie des poèmes qui compose le Kalevala (un mix entre la Bible et l’Odyssée). Cela promet d’être épique.
Puis préparation du matériel pour la semaine prochaine. Devinez…
Monday
We begin our first part of First Aid courses (FA1). We have twice 16 hours. These degrees are almost always requested by employers.
This is an external speaker, Sirpa Miettinen, a specialist in crisis situations, which teaches the courses. She operated on disasters around the world and organizes international teams when called upon foreign countries. It is sometimes more than a year remained on land of operations such as Kenya, the Philippines, Indonesia and Somalia.
When people are faced with a crisis or accident, immediate reactions are in most cases paralysis (50-75%) or very rarely panic (1-3%). Only 10 to 30% people have appropriate behavior. The purpose of these courses is to make us return to that percentage. In my case, it’s a little more than an upgrade since I got my First Aid certificate, 25 years ago. Realizing the importance of retraining every 3 years for this type of knowledge… Sirpa tells us that in 20 years the teaching methods and practices have changed a dozen times. Especially since these methods are based on simplification and easy memorizing.
The courses are in English, but the media does not always… It speaks of the processing steps in an accident:
Assessing the situation, emergency notification, first diagnosis, first response, first aid, transportation, treatment, rehabilitation.
We practice (with mannequins of course) artificial respiration and heart massage. I must admit I’m pretty happy because my memories were not too disintegrated over time. It’s like riding a bike, it can not be forgotten.
If one must remember that a few key points that can save lives:
1• When someone is unconscious, the first essential action is to clear the airway. Many people die of suffocation while they are unconscious but their condition is not critical.
2• Second gesture immediately after: call for help. In Finland is 112 as across Europe. While in France, we are redirected to an ambulance or the fire department.
3• If there is respiratory distress (you do not perceive breathing, just put your cheek against the lips of the injured because the skin is thin enough to let you perceive a breath, an even small one), 2 expirations is practiced in the mouth injured. No need to go there as a nag, failing to break the set. 30 cardiac movements. We can go up to 50 and there is debate among emergency for up to 100. Oxygen in the blood is sufficient. Then again two expirations. And so on.
4• The heart is in the middle (even if it is oriented to the left) at the nipples (for men, because for women, I will not draw you a picture. Depends…). Cardiac massage is practiced outstretched arms (blocking elbows). We must support a strong downward movement vertically (with the palm of the hand while minimizing the bearing surface) representing one third of the rib cage at 100 strokes per minute (pace « Staying Alive » Bee Gees. Excellent prevention campaign in England). Well, if you’re an elite athlete, you will take 5 minutes at this pace without falling. We forget the American soap operas where doctors unleash the case after half an hour without taking turns. But that does not prevent it stops only when medical staff gives you the order.
5• Should not exceed 4 to 6 minutes to restore cardiac rhythm. And if you exceed the ten minutes of downtime, the risks of permanent brain damage are very important. So if you want to help and practice first aid, you must take control, become the leader of the situation and give precise orders. X, you call for help and you say this. Y, you stay there to await rescue and Z, you will place signs indicating the accident upstream and downstream to avoid secondary accidents.
6• When a person is in shock but breathing (not just if he/she finds that taxes have risen too much), he/she has a heart beating fast, sweating, elevate their legs to help blood pressure to rise. Do not give fluids to prevent vomiting.
7• A person who breathes (so the heart beats) but is unconscious should be placed in Recovery Position.
8• Good otherwise, a point I have always applied, even for my children, when it cries, it’s OK, it breathes and blood flows. Always look primarily people unconscious.
9• Talk, touch and reassure a victim is very important to avoid a shock for example.
I hope I did not say too much shit but I would not fail to correct the article if my cardiologist uncle who reads me, makes me comments.
Well, I’ll spare you the details and I would strongly recommend you to do some first aid courses because it is interesting and it might be me that you will save if not the opposite…
Tuesday
The second day is devoted to the contents of emergency kits ideal for shipping, verification kits that we have and to practical cases. Sirpa came with her two Labrador Golden Retriever she boarded because in addition to saving lives, she welcomes dogs to be guide (people with disabilities or visual impairments). These two beautiful dogs, brother and sister, are balls of energy and affection. Fortunately much of the course takes place outside for practical cases.
After that day, we spend the evening quietly in our rooms and some take advantage of this relative calm to go to the sauna. As I took to the air to sample one of the last warm evenings before the attack of winter, Henrik and Johannes arrived by bike at 22:30 and naked as worms. They were in the sauna and have managed the feat of leaving their belongings inside. The sauna door automatically closes at 22:00 if you are not inside. Chris was inside but couldn’t open. Apparently the English are angry with Finnish locks. They asked Big Mikko, the superintendent of the campus, to deliver him. He opened the door that wasn’t closed… and told the British representative how to open a door that was closed only in his mind! Big Mikko is nicknamed for differentiate our professor Mikko. The nickname has not been too hard to find in previous promotions given the stature of the man. Looks like Audiard when the big 120 pounds talk, small 70 listen. Big Mikko captivates his audience…
Going back to the bikes used by my classmates nude for a night, we have a fleet of 3 or 4 bikes. They are in a terrible state and hold through temporary repairs that we made. My preference is a great bike with a missing pedal and brake using the coaster. Brake and take a turn is an achievement but it makes service and biking to the supermarket when it rains remains practical. We are fairly certain that, given the state, no one will feel the soul of a thief. As Henkka says about one of the cars of the college, if someone steals this machine is that it is hopeless.
Wednesday
This day course on GPS and more specifically on the geographical coordinates in degrees, minutes, seconds. Yeah, how to add carrots and cabbage. For once I understand something with more than 3 digits, I will not complain.
As is the theme of direction, little exercise from 13.30 around campus. We have to get 5 tags in less than two hours. Let me tell you now, I tripped over the rug and I have finished my stroll of about 6 or 7 km in 2h30. I got a little desperate, thinking I was a big zero. The small bucolic stroll turned into shipping in the swamps and dense forest. I never thought that nature could be so wild in the immediate vicinity of Kuru. I still managed to get the 5 tags falling whenever stack above. After interviewing my friends, I was somewhat reassured about my level. Some have not found all their tags and the latter were recovered over 19.00. Maybe not the best (Chris Mixu and Osma are killers) but definitely not to bad the old.
By late evening, Kimmo propose offers from fishing boat and spend the night on an island at 7 or 8 miles of navigation from the Kuru’s dock where he left his boat. We enjoy one of the last warm days before the first frost. It was an extraordinary moment of calm, tranquility timeless. I appreciate the true value of this rare moment which makes me want (even more, if possible) sharing with others this Finnish wealth. I fully measure the chance of mine (even though I gave myself the means) to live these moments in a wild, pure nature.
Just to clarify, there is no editing on the following pictures… After I do not say that there is some talent…
At the genocide in animals aquatic vertebrate gills, we were very reasonable. Three small caught and released. Fortunately we had something else planned for us sustenance.
As Kimmo pointed to me it is only 40 km while from the second largest city in Finland.
Thursday
6:00 up to be able to leave for a day with Henkka based on the study of birds. It’s a little cooler this morning and the temperature of the lake is higher than that of the air, we are entitled to a return to the GPS in a very San Franciscan fog.
Henkka leads us (well, for once, it was me who was driving) in the Ahtialanjarvi reserve (near Tampere) which means something like « Lake where they dance ». In ancient times, there was no youth center, clubs or Meetic to indulge a passion for dance and/or meet young people. In short, they had to find a flat enough space for dancing. So it seems that the banks of this lake has hosted some wild nights.
We go through a bit of forest to find ourselves on the shores of the lake where Henkka asked to choose a space for « loaf » and try to work with nature. I suspect some of you will say I am becoming mystical or that I have built a cult of angry environmentalists who want to resonate with nature but I promise you that exercise is worth a try. To be honest, this is the idea I’m doing what needs to offer in this country. His wealth is this pure and wild nature and try to emulate a style city in broad strokes fun consumption and timing tight life is pointless. It is distorting (in both directions) the essence of the interest that can be found in understanding the spaces, rhythm and spirit of one of the last virgin land in Europe. This request probably from one who chooses this path an effort to avoid falling into an obvious ease of profitability. It’s probably harder to explain after the holidays.
– What do you do during your vacation?
– Nothing. Listen, breathe, feel, vibrate, watch, laugh and sometimes cry, but otherwise nothing.
I’m not criticizing people who choose to go snowmobiling, snowshoeing, skiing, dog sledding, etc. I can do even less a part of the activities that I will propose in the future will undoubtedly include these elements, but they can not and must not be an end in my opinion.
Let me transcribe the text you gave us Henkka on this release in the forest. Those who have done a bit of relaxation therapy in sports activities will undoubtedly include the point.
Forest slacking by Timo Järvenpää
Guideline :
The main principle of this hobby is very simple : the slacker seeks his way to a forest area, where he hangs around according to his own timetable. While slacking he observes animal life, tracks and marks, explores plants and listens to the birdsongs. The important thing is to move silently and peacefully. At times he sits down and stays still for a moment.
All together the forest slacking offers you great possibilities for diverse monitoring of nature. As you calm down the busyness is erased from your mind. It also cleans your brain of all the scum that is evolved as a by-product of work. Cacophony becomes harmony.
Surroundings and territory
The ideal environment for forest slacking is an old-growth forest with varying terrain. In older forests the variety of details is a lot larger than in young forestry forest. The most inconvenient aeras for a slacker are clear cuttings.
Forest slacking is a single or pair activity. In a bigger group all kinds of disturbances increase, which influences immediately to the fragile connection between the slacker and surrounding Nature. A territory big enough is fundamental. A recreational area is swarming with people is out of the question.
Expertise and gear
The better knowledge of Nature a slacker has the better. Understanding the function of ecosystem brings him to several “I see” experiences. These moments can give a deep feeling of satisfaction. Some wilderness skills are also essential. Often there are other hobbies that relate to forest slacking, like photographing, gathering, bird watching, etc. These hobbies require their own equipment. For basics forest slacking you need only weather proof clothing and provisions.
Planning of new recreational areas
In Finland we have a huge social demand for establishing new recreational areas. In Southern-Finland the forests that are suitable for forest slacking are fragments. To all of those old-growth forests that are planned to be protected should be connected with a ring of surrounding forestry forests so that the result would be at least 50km2. This program would give a lot more opportunities for an enthusiastic forest slacker.
The afternoon is devoted to bird watching on the shores of a lake near Tampere.
Friday
Morning dedicated to the presentation of the expedition in Russia near the National Park Paanajärvi from which some of the poems that make up the Kalevala (a mix between the Bible and the Odyssey). It promises to be epic.
And preparing materials for the next week. Guess what…
ce cinquième épisode est passionant et bravo pour tes qualités de pédagogue pour enseigner les manoeuvres de survie, mon très cher neveu.
Ton oncle t’envoie toute son affection.
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De la reflexion presque philosophique sur le « lâcher prise en forêt » au fou-rire entraîné par la description des jusqu’au-boutistes( involontaires) du retour total à l’état sauvage, en passant par les poétiques photos du lac, le régal continue !
Conscients du travail fourni, nous te disons merci de nous permettre de participer à ton aventure universitaire en Finlande.
Les petits parents.
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