Mardi 27 janvier 2015
Nous avons fini la semaine dernière en réussissant tous le test sur les poissons de Finlande. Perches, gardons, carpes et autres brochets n’ont plus de secret pour nous. Cette semaine sera peu chargée en cours mais riche en préparatifs en vue de l’examen de compétences de guide liées aux activités sportives hivernales la semaine prochaine et de l’expédition à ski qui viendra juste après. Peu de temps pour se poser et se reposer. Prendre un peu l’air frais nous fait le plus grand bien !
Last week ended with an exam on fish in Finland. We all made it ! Perchs, roachs, carps and pikes have no more secrets for us. Only few courses this week but a lot of preparing for the guide competency exam related to winter sports activities next week, and expedition ski, that will come soon after. Little time for rest and be prepared. Fresh air benefits us all !
Henkka nous amène sur des terrains forestiers appartenant à TREDU et utilisés par les élèves en gestion forestière.
Il y a environ 10 000 ans, la calotte glacière qui recouvrait la Finlande a été remplacée par la forêt. À partir de ce moment, les hommes ont commencé à peupler la Finlande s’installant d’abord sur les côtes puis vers l’intérieur du pays et les forêts. Ils ont appris à vivre grâce à elles. L’essentiel des exportations de la Finlande a été basé sur les produits forestiers : bois de charpente ou d’oeuvre, produits finis en bois, machines à bois, goudron, savoir-faire en gestion forestière et en industrie du bois. La Finlande est définitivement le pays de « l’or vert ».
Cette exploitation intensive a failli être fatale aux forêts finlandaises, notamment avec la surexploitation liée à la fabrication du goudron. Le goudron peut s’obtenir à partir de la distillation destructive de la plupart des résineux, mais dans le monde occidental, le plus couramment utilisé était le goudron de pin, fabriqué en Finlande depuis le XVIIe siècle.
La culture itinérante – système performant exigeant de grandes surfaces de jachère non cultivées – et la production de goudron ont perduré en Finlande jusqu’au XXe siècle et ont eu de fortes répercussions sur la forêt. Au milieu du XIXe siècle, le bois d’œuvre – utilisé notamment pour la construction des charpentes de maisons – est devenu précieux pour les scieries. Cette réalité a fait craindre pour la pérennité de la forêt en tant que source de bois brut.
La forêt finlandaise est possédée à 62 % par des particuliers et à 9 % par les industries du bois. Sa composante publique est essentiellement domaniale. Globalement, elle constitue un pilier de la culture du pays.
Henkka leads us on forest land that belongs to TREDU and used by students of forest management.
10,000 years ago, the ice cap that covered Finland was replaced by the forest. From that time on, men began to populate Finland from the coast to inland and forests. They learned to live through their help. The bulk of Finnish exports was based on forest products: lumber, finished wood products, woodworking machinery, tar, expertise in forest management and industry wood. Finland is really green gold’s land.
This intensive exploitation which was nearly fatal to the Finnish forests, particularly because of the overexploitation due to the production of tar. Tar can be obtained from most softwoods, but the main tar used in the Western world was pine tar, derived from the destructive distillation of wood and pine roots. Wood tar is produced by the Finns since the seventeenth century.
Shifting cultivation and tar production have persisted into the twentieth century and have had a strong impact on the forest. In the mid-nineteenth century, timber became valuable to sawmills. This has raised fears for the sustainability of the forest as a source of raw wood.
62 % of the forests of Finland are privately owned and 9 % belong to the forest-based industries. The portion under public ownership is made up mainly of state forests. Forests are a major part of the country’s culture.
Henkka nous enseigne la manière dont chaque propriétaire peut évaluer l’éventuelle production de bois de sa forêt. Il s’agit de faire le rapport entre le nombre d’arbres d’une parcelle (leur répartition au m2) et leur hauteur.
Commençons par la hauteur. Prenez un bâton dans votre main, tendez le bras à l’horizontale de manière à ce que le bâton frôle votre œil, redressez le bâton à la verticale. Vous avez devant vous un bâton dont la longueur correspond à la distance entre le creux de votre pouce et votre œil. Vous me suivez ? Poursuivons. Choisissez la cible dont vous voulez mesurer la hauteur. Un arbre par exemple. Il vous reste à aligner (en avançant ou en reculant) la base de l’arbre avec le bas du bâton et le haut avec le haut du bâton. La distance à laquelle vous vous trouvez de votre cible, une fois ces points alignés, correspond à sa hauteur. Si vous vous trouvez à 25 mètres de l’arbre que vous avez estimé au moyen de cette méthode alors l’arbre mesure 25 mètres, à un demi-mètre près.
Passons maintenant au comptage des arbres sur une parcelle représentative. Les instruments de mesure : un morceau carton dans lequel vous aurez pratiqué une petite fenêtre de 1,3 cm, et une ficelle de 65 cm qui y sera attachée. La ficelle est placée sous l’œil afin que la fenêtre se trouve à la bonne distance. En faisant un tour complet sur soi-même, on compte le nombre d’arbres tombant sous le regard et dont le tronc apparait plus large ou au moins égal à l’ouverture pratiquée dans le carton.
Le rapport entre ces deux méthodes permet, au moyen d’un tableau (dont je vous fais grâce), d’évaluer facilement et assez précisément le potentiel productif d’une forêt.
Henkka teaches us how each owner can assess the potential of its timber production forests. It comes to the relationship between the number of trees in a plot (their square meter distribution) and their height.
Let’s start by finding the height. Take a stick in your hand, extend your arm horizontally so that the stick touches your eye, then straighten the stick vertically. The length of the stick in front of you is the distance between the hollow of your thumb and your eye. You follow me? Let’s continue. Select the target you would like to measure the height. A tree for example. You have to line up (by moving forwards or backwards) the bottom of the tree with the bottom of the stick and the top of the tree with the top of the stick. The distance to the tree corresponds to the height of the tree. If you are 25 meters to the tree you have estimated using this method, then the tree is 25 meters high, within half a meter.
After that, let’s count the trees in a representative plot. Simply cut a patch of 1.3 cm in a card tied to a 65 cm string. The string is under the eye so the patch is at the right distance. By twisting one’s body, count the number of trees with trunks at least equal to the opening in the cardboard.
The relationship between these two methods of counting enables to assess, through a table (which I will spare you), the productive capacity of the forest.
Ces méthodes ne prennent cependant pas en compte la faune et l’écosystème qui se développent au sein même des étendues boisées.
La diversité d’une forêt est essentielle. C’est cette diversité qui empêchera que la forêt soit condamnée en cas d’attaque massive d’un champignon parasite. En effet, un champignon nuisible pour une espèce ne le sera pas forcément pour une autre, et la diversité freinera notablement sa propagation. De plus, une forêt qui ne serait constituée que d’une seule espèce créerait une canopée uniforme qui pourrait empêcher la neige de tomber au sol. La neige ne pourrait donc jouer son rôle d’isolant et le sol risquerait de geler sur deux mètres de profondeur empêchant la régénérescence au printemps.
These methods don’t take notice of the fauna and the ecosystem which develop and adapt within the forests.
The diversity of the forest remains essential. Diversity will protect forest against parasitic fungus. A single species can be reached by a parasitic fungus but not the others species; and diversity limits the spread of fungus. Single species can create a uniform canopy that could prevent snow from falling. But snow has insulating properties, and the uncovered ground may freeze to two meters deep and doesn’t allow natural regeneration.
(Sources : L’aménagement forestier en Finlande / S.Poso / Université d’Helsinki)
(Sources: Forest management in Finland / S.Poso / Helsinki University)
Jeudi 29 janvier 2015
Mikko nous donne quelques conseils sur le fartage des skis. Le mot Fart inscrit sur les produits français fait beaucoup rire mes petits camarades anglo-saxons (le mot est d’origine norvégienne). En même temps s’il fallait que je pète sur mes skis pour qu’ils glissent mieux…
Revenons aux skis. Les skis sont légèrement courbes afin de pouvoir exercer une pression lors de chaque mouvement. Lorsqu’une pression est exercée sur la neige cela la réchauffe et elle se transforme en eau. Les gouttelettes ainsi générées servent de roulement à billes et permettent la glisse. Il existe des farts solides, appliqués à chaud à l’aide d’un fer à farter, et des farts liquides, appliqués à froid. Des farts différents peuvent être utilisés selon la température de l’air, la température de la neige, le type de neige et le taux d’humidité. Chaque fart est donc défini par une composition chimique, une utilisation et une température de chauffe optimale. Un colorant est parfois intégré au fart pour identifier aisément sa température de chauffe optimale.
Les skis sont fartés pour permettre une meilleure glisse ou pour l’empêcher. Le fart de glisse aussi appelé fart de glissement (glide wax) sert à optimiser les propriétés de glisse de la semelle. Il est utilisé notamment pour le ski de fond, le ski alpin et le snowboard. Le fart de retenue aussi appelé fart d’adhérence ou fart de poussée (grip wax) est destiné à optimiser l’accroche du ski sur la neige. Il est presque uniquement utilisé en ski de fond.
Principales étapes du fartage :
• nettoyage de la semelle (défartage)
• structuration de la semelle
• application du fart
• raclage du fart (où la majeure partie du fart appliqué sera retirée)
• brossage et finition.
Mikko gives us some tips on waxing skis. The word Fart written on French products makes my Anglo-Saxon peers laugh a lot (the word is of Norwegian origin).
The skis are slightly curved in order to exert pressure during each movement. The pressure warms the and turns it into water. The droplets are used to allow ball bearings and sliding. There are strong waxes, hot-applied with a waxing iron, and liquid waxes, cold-applied. Different waxes can be used depending on air temperature, snow temperature, type of snow and humidity. Each wax is therefore defined by a chemical composition, a use and optimum heating temperature. Dye is sometimes integrated into wax for easy identification of the optimal heating temperature.
The skis are waxed for a better slipping or to prevent it. Glide wax is used to optimize the base sliding properties. It is used especially for cross-country skiing, downhill skiing and snowboarding. Grip wax wax is designed to optimize the grip of the ski on snow. It is almost exclusively used in skiing.
Main steps of waxing:
• cleaning of the sole (dewaxing)
• structuring the sole
• application of wax
• scraping wax (where most of the wax applied will be removed)
• brushing and finishing.
Et nous ajoutons nos félicitations à celles du Jury pour l’examen de compétence(s) !
P.parents
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